Harnes brille et prend une option

La finale aller du championnat a été à sens unique, samedi. Galvanisé par une belle unité collective, le Harnes VB a dominé de la tête et des épaules une équipe rennaise en perdition.

“La défaite est logique, reconnaît Quentin Marion, l’entraîneur breton. Harnes a su emballer le match. Je m’attendais à ce type de scénario. Ce qui m’embête le plus, c’est que n’ayons rien eu à proposer de solide. On a manqué de caractère. On s’est regardé le bout des chaussures et on a pris une correction logique, tout au moins sur deux manches.”

Un constat sévère mais logique, expliqué en partie par le manque de rythme de cette formation sans compétition officielle depuis plusieurs semaines. L’entrain fut en tout cas chasse gardée d’Artésiens qui allumèrent à tout va. Dillies joua parfaitement l’alternative entre Quéva et Boyomo (6-3). Un regain du REC au bloc fit illusion (9-9) mais, très appliqué, Harnes déploya ses ailes sans la moindre contrariété (25-22).

“Maxime (Dillies) a joué à la perfection en insistant au centre avec un Steeve (Boyomo) en feu, souligne le capitaine Lénaïc Pépin, malheureusement pas utilisé ce samedi en raison d’une blessure au doigt. Et comme on n’a rien lâché et surtout, qu’on a tous joué avec une envie communicative, je pense que ça a beaucoup perturbé l’adversaire.”

Et en effet, le “six” rennais apparut bien trop emprunté pour refaire surface. Iotefa fut certes capable de fulgurances, mais l’ensemble resta bien trop brouillon (25-17). Souverain, Harnes lâcha les chevaux pour aller chercher un succès fort bien construit (25-18). “On a mis les ingrédients que j’espérais : de l’envie, de l’agressivité et de la combativité, conclut Loïc Bouanda. Mais je m’attends à un tout autre match retour dimanche.”

Sébastien Renaut (CLP)

Photo : Stéphane Legrand